Descente de la Charente 2008 avec les garçons.
Trop difficile!
Nous sommes partis pour deux jours de galère!!!
Sur mon plan de rivière, il est possible de naviguer à partir de Chantrezac qui est à quelques kilomètres de là. Seulement, le livre date de 1998. En décembre 1999, la tempête du siècle est passée par là et la rivière n'est plus navigable. Je pensais que 10 ans après, les clubs de kayak auraient nettoyé le fleuve. Manifestement ils ont tous fermé, la tempête aura eu raison d'eux. Quant aux agriculteurs, pour y pomper de l'eau, la Charente est un fidèle ami. Mais pour enlever leurs arbres tombés en travers, elle est alors une inconnue.
De nombreux troncs, tombés dans le cours d'eau, bloquent notre passage. La plupart du temps, le fleuve fait moins de 10 mètres de large. Ces arbres font même parfois des bouchons de détritus. Souvent, nous passons sous un tronc, des fois sur ce dernier en faisant glisser le bateau dessus. Il nous arrive de devoir sortir le canoë et de passer par les champs pour contourner l'obstacle. Épuisant et pas vraiment prévu. C'est donc une aventure difficile qui se présente et si c'était à refaire, je ferais ces deux à trois premiers jours seul, avec juste ma planche gonflable qui est légère et passe partout. Pour des enfants si jeunes (François n'a pas 8 ans), c'était trop pénible.
Cependant, après coup, je suis fier des garçons qui ne se sont pas tellement plaints. Ils semblent taillés pour l'Aventure. Ils m'avoueront toutefois par la suite avoir eu des inquiétudes ces premiers jours, car à chaque virage, l'éternelle question revenait:" va-t-il y avoir un arbre et un portage?"
Seules les digues des moulins nous permettent de naviguer avec suffisamment de fond. Trop souvent, il faut descendre et pousser le canoë sur les cailloux. Nous sommes au mois de juillet et le débit est faible (sauf dans les pompes pour les champs de maïs!). Certes on n'avance pas vite, mais au moins il n'y a aucun risque pour la navigation même sur les digues de moulin. Certaines font plus de 2 mètres de haut. A chaque fois, je dépose les garçons sur le barrage et ils le descendent sur le bord ou dessus sur une partie sèche. Je fais glisser le bateau en le retenant avec une corde. Et c'est reparti. Je vois toutes sortes de moulins, de la ruine à la merveille, je me régale...Sur la semaine, nous en verrons une quarantaine.