Descente de la Charente 2008 avec les garçons.
13 juillet.
Nous passerons six nuits sous la tente, dont quatre en camping sauvage. A ma grande surprise, les garçons ne se sont jamais ennuyés sur l'eau, malgré les 6 heures de canoë par jour. Ils se baignent, cherchent les poissons, observent les martins-pêcheurs, les poules d'eau, les hérons. Ils ont une préférence pour les ragondins qui ne manquent pas. Ils se perfectionnent à la pagaie. Surtout nous discutons toute la journée, toute la semaine, la promiscuité forcée sur le canoë a cet avantage. Leur jeu favori aura été d'observer les tourbillons qu'ils font avec leur pagaie. Même au bout de six jours, ils ne s'en lassent pas et c'est tant mieux car cela fait avancer le bateau. Ce dernier est un peu trop chargé, le tirant d'eau est mauvais. Mais ce n'est pas grave, on n'est pas là pour faire une performance de vitesse. Je suis obligé de ramer fort pour bouger tout ce poids et cela m'entraîne. Dans quelques jours, je pars en Suède pour faire par contre le maximum de distance.
Et que dire des araignées, qui se décrochaient des branches que nos têtes touchaient. Et cette vache enlisée au milieu de l'eau.
Les gens dans les villages traversés et les pêcheurs nous saluent. Parfois on nous prend en photo. Les gens comprennent, en voyant tout notre paquetage, que l'on est en camping itinérant. J'ai même pu discuter sur une digue avec un meunier à la retraite depuis 10 ans, très intéressant. Les propriétaires de moulin ont d'ailleurs été tous sympas. Un seul a interdit l'accès à sa digue qu'il a fallu contourner en tirant le canoë à travers les champs sur 400m! Un abus de pouvoir car en fait l'eau appartient à tout le monde, il n'y a que le barrage et les berges qui sont privés. Mais comme il n'y a pas assez de débit, on est obligé de toucher la digue et certains refusent. Cependant il n'est pas interdit de naviguer en amont et en aval de la retenue d'eau, tant qu'on ne touche à rien de solide (berge, fond, digue).