Descente de la Charente 2008 avec les garçons.
Chéronac, source de la Charente.
Je suis en Haute-Vienne à Chéronac, point de départ d'une nouvelle Aventure.
La Charente (en saintongeais Chérente, en occitan Charanta) est un fleuve français du bassin aquitain qui prend sa source à Chéronnac dans la Haute-Vienne à 295 mètres d'altitude. Elle traverse ensuite les départements de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime et se jette dans l'océan Atlantique à Port-des-Barques.
La Charente a donné son nom :
- au département de la Charente ;
- au département de la Charente-Maritime, qui portait jusqu'en 1941 le nom de Charente-Inférieure en raison de sa position sur le fleuve ;
- à la charentaise, pantoufle de feutre originaire de la région de la Charente.
La Charente est appelée Chérente en saintongeais, et Charanta dans le dialecte limousin de la langue occitane.
Départements, villes et communes traversés:
- Le département de la Haute-Vienne, trois communes.
- Le département de la Vienne, dix communes et les villes de Charroux et de Civray.
- Le département de la Charente, 78 communes dont d'amont en aval les villes de Gond-Pontouvre, Angoulême, Châteauneuf-sur-Charente, Jarnac et Cognac et quelques gros villages comme Verteuil-sur-Charente, Mansle et Bourg-Charente.
- Le département de la Charente-Maritime, 35 communes dont d'amont en aval les villes de Saintes, Tonnay-Charente et Rochefort et quelques gros villages et bourgs comme Chaniers, Port-d'Envaux, Taillebourg et Saint-Savinien.
La longueur totale du fleuve est de 381,4 km[6], dont 224 km concernent le seul département de la Charente. Pris en ligne droite de sa source à son embouchure, sa longueur est seulement de 160 km, le fleuve double presque son parcours du fait de ses nombreux méandres. La Charente se divise en plusieurs bras en divers points favorisant la formation d'îlots, dont la plupart sont inondables et inhabités.
La Charente se jette dans l'océan Atlantique par une large embouchure en aval et au sud de Rochefort.
Son bassin versant est de 10 549 km².
Comme l'a décrit si justement un éminent géographe, "la vallée de la Charente est à bien des égards le lien entre toutes les régions charentaises" et " c'est en grande partie à son tracé qu'elle le doit".
La haute vallée de la Charente:
La source à Chéronnac, en Haute-VienneTout d'abord, son cours débute dans la partie ouest du Massif central, correspondant au Limousin caractérisé par son socle de roches cristallines imperméables. Sa source se trouve à Chéronnac dans la Haute-Vienne à 295 mètres d'altitude, et elle coule vers le nord-ouest sur douze kilomètres avant d'entrer dans le département de la Charente au lac de Lavaud. Ce dernier est une retenue d'eau datant de la construction du barrage de Lavaud en 1990. Un affluent, la Trèze, alimente aussi le lac de Lavaud.
Peu après, le fleuve reçoit sur sa rive gauche la Moulde, porteuse du barrage du Mas Chaban construit en 1989. Le lac du Mas-Chaban est alimenté par la Moulde, rivière grossie du Cluzeau, du Mas de Lépi, du Turlut et directement sur la rive gauche du lac du Petit Pont.
Cette partie de la vallée qui correspond à la haute vallée de la Charente constitue également un point de contact géologique entre le massif granitique de la Charente limousine et les terrains secondaires du calcaire jurassique inférieur des pays charentais dont la limite est Chantrezac.
Le cours du fleuve prend ensuite une direction nord-ouest et ses eaux entrent dans le département de la Vienne s'écoulant sur 47 kilomètres. Dans sa brève incursion en terre poitevine, la Charente reçoit sur sa rive droite le Transon, atteint Charroux, bourg situé sur son affluent de rive droite, le Merdançon, et vire à l'ouest vers Civray.
La vallée de la Charente entre Ruffec et Angoulême:
En quittant la petite cité de Civray, le fleuve revient dans le département de la Charente où son cours se dirige alors plein sud. Il se caractérise dès lors par une vallée plus large et par de nombreux et profonds méandres, traversant un grand nombre de villages et bourgs pittoresques dont Condac, aux portes de Ruffec, Verteuil-sur-Charente et son magnifique château, Lichères et sa belle église romane, Bayers puis Mansle.
Sa vallée, en aval de Mansle, est alors dénommée par certaines sources le Val d'Angoumois et, ce, jusqu'aux portes d'Angoulême, où les méandres prennent une ampleur maximale et ont calibré une large vallée. Cette appellation géographique relativement récente n'est toutefois pas utilisée localement.
En amont de Mansle, le fleuve reçoit sur sa rive gauche le Son-Sonnette, petit affluent formé du Son qui passe par Saint-Claud et de la Sonnette, puis la Charente reçoit la Bonnieure qui arrose Chasseneuil. Ces deux rivières s'écoulent plein ouest depuis Roumazières-Loubert. Il en est de même pour la Tardoire, cette dernière étant grossie des eaux du Bandiat et se jetant dans la Bonnieure. La Tardoire et le Bandiat ont également leurs lieux de source en Haute-Vienne et leurs cours remontent selon une direction nord-ouest en passant notamment pour la Tardoire par Montbron et La Rochefoucauld, et pour le Bandiat par Nontron en Dordogne.
De son lieu de source jusqu'à Mansle (alt. 55 m), la pente est forte avec un dénivelé de 185 m sur 127 km, ce qui rend impossible la navigation fluviale.
Depuis Mansle jusqu'au Port-du-Lys, en aval de Cognac (alt. 5 m), où la longueur du cours est de 130 km, la pente devient particulièrement faible. C'est alors que le fleuve paresse dans de larges méandres mais est accessible à la navigation fluviale à partir d'Angoulême.
Le moulin de Vars sur la CharenteAprès un petit détour vers l'ouest où se nichent le gros village de Marcillac-Lanville dans la tête du méandre et le village de La Chapelle dans l'angle du même méandre et après avoir reçu l'Aume sur sa rive droite, le fleuve repart vers le sud et arrose des villages, des bourgs et des petites villes dont Montignac-Charente, Vars, Vindelle, Balzac, Saint-Yrieix-sur-Charente et Gond-Pontouvre avant d'arriver à Angoulême, la plus grande ville riveraine du fleuve.
En Angoumois, la Charente et ses affluents traversent des plateaux calcaires fissurés favorisant la présence de gouffres et de résurgences. Les sources de la Touvre, alimentées par des rivières souterraines provenant du karst de La Rochefoucauld, sont par leurs débits la deuxième résurgence de France, après celles du Vaucluse. L'eau provient essentiellement des pertes du Bandiat et de la Tardoire. Dans une moindre mesure, des eaux de la Bonnieure et de l'Échelle y contribuent. La cause de la résurgence est la faille de l'Échelle où une épaisseur de 500 m de marnes du Kimméridgien inférieur imperméable barre la route à l'écoulement souterrain des eaux et les oblige à remonter à la surface.
La Charente à l'Houmeau, au pied de la cité d'AngoulêmeLa Charente passe ensuite au pied de l'ancienne cité d'Angoulême, capitale du département, en faisant une large boucle.
La vallée de la Charente entre Angoulême et Cognac:
Jarnac, vue de la célèbre cité depuis le Pont du ParcAprès Angoulême, le cours du fleuve se dirige résolument vers l'ouest. Le reste de son bassin versant est formé de terrains imperméables et de calcaires qui, une fois gorgés d'eau, se comportent comme des terrains imperméables. Il reçoit notamment sur sa rive droite les eaux de la Nouère, de la Soloire et de l'Antenne et sur sa rive gauche celles de l'Anguienne, des Eaux-Claires, de la Charraud, de la Boëme et du Né, ce dernier étant canalisé dans sa partie aval jusqu'à son lieu de confluence au Port-du-Lys, à la limite administrative des deux départements charentais.
Depuis Angoulême jusqu'au département de la Charente-Maritime, la Charente arrose de nombreux bourgs et villes pittoresques qui sont d'amont en aval Saint-Michel, Trois-Palis, Nersac, Sireuil, Vibrac, les villages gabariers de Saint-Simeux et Saint-Simon, Bassac, Jarnac, Bourg-Charente, Cognac et Merpins. Cette partie de la vallée prend alors parfois le nom de prée de Jarnac ou Val de Jarnac.
C'est à partir d'Angoulême que la navigation fluviale est rendue possible et, ce, jusqu'à Rochefort, c'est-à-dire pendant 170 km. Du temps de la prospérité florissante du trafic des marchandises sur le fleuve au XIXe siècle, toutes les villes et nombre de villages étaient alors équipés d'un quai d'embarquement et d'expédition et la voie de halage qui longe la Charente est l'illustration la plus parlante de cette splendeur révolue.
La vallée de la Charente entre Cognac et Saint-Savinien:
A partir de Cognac et notamment du Port-du-Lys jusqu'à Saint-Savinien, de nombreux villages, bourgs et villes sont traversés par le fleuve dont, sur la rive droite, Dompierre-sur-Charente, Chaniers, Saintes, Taillebourg, Saint-Savinien et, sur la rive gauche, Brives-sur-Charente, Rouffiac, Port-d'Envaux, Crazannes. La vallée de la Charente prend alors parfois le nom de Val de Saintonge.
En Charente-Maritime, les affluents notables sont sur la rive droite, la Boutonne qui est le plus long affluent de la Charente, et sur sa rive gauche, la Seugne et l'Arnoult.
Si la navigation fluviale de marchandises a totalement disparu au tournant du XXe siècle, la navigation fluviale de plaisance a pris le relais et connaît un bel essor assurant des liaisons touristiques depuis Saint-Savinien, Taillebourg, Saintes et Chaniers en Charente-Maritime et se prolongeant vers Cognac et Jarnac dans le département voisin.
Sur les 93 km de parcours en Charente-Maritime, la pente du fleuve est quasi nulle et l'effet de la marée qui se fait sentir jusqu'à Saintes bloque partiellement l'écoulement jusqu'à Cognac et Jarnac, ce qui contribue à augmenter les inondations lors des crues, quelquefois spectaculaires. Les zones inondables en aval de Cognac jusque vers l'estuaire s'appellent localement les prées.
La basse vallée et l'estuaire de la Charente:
La basse vallée de la Charente commence au site fluvial de Saint-Savinien qui était encore au XIXe siècle un important centre de batellerie sur le fleuve. Saint-Savinien est en effet situé au point où la marée se fait encore nettement sentir pour supporter la navigation maritime mais pas assez cependant pour permettre l'accès aux navires modernes dont le tirant d'eau a considérablement évolué. C'est donc à Tonnay-Charente que les conditions du trafic maritime sont les plus favorables à la navigation moderne du fait de la marée qui se fait particulièrement ressentir, le site portuaire pouvant recevoir des navires jaugeant plus de 5 000 tonnes. Avec Rochefort, ces deux villes fluviales, qui sont situées toutes deux sur la rive droite du fleuve, sont des ports maritimes encore actifs aujourd'hui permettant un trafic fluvial annuel d'environ un million de tonnes.
En aval de Rochefort commence l'estuaire de la Charente où le fleuve s'élargit rapidement et dessine deux profonds méandres avant de se jeter dans l'océan Atlantique. Sur la rive droite sont situés d'amont en aval Vergeroux, Saint-Laurent-de-la-Prée et Fouras tandis que sur la rive gauche se trouvent Soubise, Saint-Nazaire-sur-Charente et Port-des-Barques. Cet estuaire est marqué par des hauts fonds et est gardé par l'Île Madame.
L'embouchure du fleuve s'élargit considérablement entre Fouras sur sa rive droite et Port-des-Barques sur sa rive gauche s'évasant sur environ quatre kilomètres.
Le débit de la Charente mesuré à Vindelle (Angoulême) va de 1 m3/s en étiage ramené maintenant à 3 m3/s par des lachers des retenues des lacs de Mas-Chaban et de Lavaud à 630 m3/s au maximum de la crue de décembre 1982. Le débit moyen annuel à Saintes est de 140 m3/s avec en septembre un minimum moyen de 80m3/s et en janvier un maximum moyen de 210 m3/s.
L'amplitude des marées qui est de 6,50 m à l'embouchure n'est plus que de 5,4 m à Rochefort puis le barrage de Saint-Savinien atténue son effet.
Les eaux douces apportées par la Charente se mélangent à l'eau de mer dans l'estuaire en position plus ou moins avale en fonction des débits de la Charente et de la hauteur des marées, ce qui provoque des variations de salinité. Cette variation est caractéristique de la zone des pertuis et l'ostréiculture du bassin de Marennes-Oléron est baignée par ces eaux dessalées.
Ponts:
Tout au long du fleuve chaque ville s'est bâtie près d'un gué, d'un passage par bac ou d'un pont. Au cours du temps, ces ponts ont été souvent détruits et reconstruits. Ainsi à Cognac, le pont de bois en face de la porte de la ville a été remplacé par un pont de pierre puis reconstruit un peu en amont à son emplacement actuel. A Saintes, le pont a été rebâti au XIIe puis fin XIXe avec déplacement de l'arc-de-triomphe situé en son milieu. À Rochefort, un pont transbordeur remplace les bacs en 1900 ; le pont à travée levante a été détruit en 1991 et remplacé par le viaduc de Martrou, tout comme le pont suspendu de Tonnay-Charente qui a été remplacé en 1964 pour la circulation par le pont de Saint-Clément. Mais, au-delà des ponts et viaducs actuels, il reste nombre de ponts extrêmement anciens, tout spécialement des ponts relativement petits que l'on découvre sur des affluents ou au passage de bras de faible largeur.
Environnement:
La presque totalité du cours du fleuve et de ses affluents est en zone Natura 2000 : les territoires qui font partie de ce réseau européen sont les espaces essentiels à la survie des espèces (animales ou végétales) et des habitats naturels, désormais rares et menacés à l'échelle du territoire européen.
La vallée de la Charente compte de nombreuses espèces remarquables parmi les oiseaux, les chiroptères, les amphibiens, les poissons, les invertébrés et les mammifères, en particulier la Loutre d'Europe et le Vison d'Europe, on a dénombré 35 espèces animales, 1 espèce végétale et 12 habitats naturels, d'intérêt européen. Ces habitats et ces espèces sont rares ou menacés de disparition à l'échelle européenne : ils sont donc à l'origine du classement de la zone en site Natura 2000.
Il faut y rajouter les espèces d'intérêt national, et d'autres moins menacées : la moyenne vallée héberge par exemple plus de 35 espèces de mammifères (soit 65% des mammifères terrestres du département de Charente-Maritime), 122 espèces d'oiseaux, 17 espèces d'amphibiens et de reptiles, 38 espèces de libellules (soit 80% des espèces du département de Charente-Maritime) ...
Oiseaux:
Trois zones Natura 2000 leur sont dédiées avec, d'amont en aval : la Vallée de la Charente en amont d'Angoulême pour 64 espèces d'oiseaux, la Moyenne vallée de la Charente et Seugne et Coran pour 46 espèces d'oiseaux et la Basse vallée de la Charente et estuaire pour 66 espèces d'oiseaux.
Parmi eux, se trouvent des espèces de marais et zones humides :
- des limicoles : Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), Bécassine des marais (Gallinago gallinago), Barge à queue noire (Limosa limosa), Bécassine sourde (Lymnocryptes minimus), échasse blanche (Himantopus himantopus), Grand Gravelot (Charadrius hiaticula), Petit Gravelot (Charadrius dubius), Chevalier gambette (Tringa totanus), Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), Chevalier sylvain (Tringa glareola) et Combattant varié (Philomachus pugnax) - espèce très rare.
- des échassiers : cigogne noire (Ciconia nigra), Aigrette garzette (Egretta garzetta), Grande Aigrette (Ardea alba), Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), Blongios nain (Ixobrychus minutus), Héron pourpré (Ardea purpurea).
Parmi les oiseaux plongeurs et nageurs, des cygnes (Cygne tuberculé), des grèbes (Grèbe à cou noir, Grèbe castagneux, Grèbe esclavon, Grèbe huppé), des oies (oie cendrée), des canards (Canard chipeau, Canard pilet, Canard siffleur, Canard souchet), des sarcelles (Sarcelle d'été, Sarcelle d'hiver), et des fuligules (Fuligule milouin, Fuligule morillon).
Sur l'estuaire sont remarquables le sterne caugek, le tadorne de Belon et le tournepierre à collier.
Les sternes (sterne pierregarin), les guifettes (Guifette moustac et Guifette noire), les mouettes (Mouette rieuse), le Grand Cormoran, remontent par périodes très en amont sur le fleuve.
Il y a aussi des pics (Torcol fourmilier), des rapaces (balbuzard pêcheur, faucon pèlerin), des Martin-pêcheur, des Gorgebleue à miroir, des phragmites des joncs, et des râles des genêts en plus de toutes les espèces courantes qui, elles, ne sont pas classées remarquables.
L'espèce "phare" de la vallée de la Charente demeure le Râle des genêts (Crex crex*) Natura 2000. Cet oiseau, mondialement menacé de disparition, était autrefois très répandu. Il construit son nid au sol, dans l'herbe des prairies de fauche des vallées inondables. La mise en culture des fonds de vallée, puis la modification des pratiques de fauche (désormais plus tôt en saison), ont conduit à sa lente disparition : de plusieurs centaines, les populations sont tombées en 2006 à une trentaine de couples sur la vallée de la Charente.
Loutre et Vison d'Europe:
Mustela lutreolaIls se retrouvent sur une grande partie du fleuve et de ses affluents ce qui représente sept zones Natura 2000 avec d'amont en aval la vallée de la Charente entre Angoulême et Cognac et ses principaux affluents (Soloire, Boëme, Échelle), la Moyenne vallée de la Charente et Seugne et Coran, à partir de l'aval de Cognac, puis la Basse vallée de la Charente et estuaire . Les zones Natura 2000 spécifiques d'affluents sont la vallée de l'Antenne, la vallée du Né et ses principaux affluents, la Haute vallée de la Seugne en amont de Pons et ses affluents, et la Vallée de la Boutonne.
C'est la présence de la Loutre (Lutra lutra) et du Vison d'Europe (Mustela lutreola) qui a été déterminante pour le classement.
Poissons:
En plus d'une vingtaine d'espèces d'eaux calmes, surtout des carpes, vairons, goujons, gardons, brèmes, ablettes, brochets, sandres et Chabot (Cottus gobio), on trouve des poissons migrateurs, mulets, aloses, truites et anguilles.
Le maintien de leur nombre et leur diversité a necessité des actions : le maintien de la qualité de l'eau en évitant les pollutions, les bouchons vaseux, les enrichissements en nutriments, l'eutrophisation et le maintien des habitats et des frayères par reconstitution des fonds de gravier et la plantation de rypisylve adaptée. Pour les espèces migratrices des "passes à poissons" ont été réalisées sur de nombreux ouvrages, afin de contourner les obstacles physiques à leur libre circulation.
Les aloses sont considérées comme de bons indicateurs de la qualité biologique et physique des fleuves. On retrouve la grande alose jusqu'à Montignac-Charente avec des frayères de Saint-Savinien à Cognac, et l'alose feinte (alosa fallax) jusqu'à Ruffec avec des frayères de Cognac à Fleurac.
Les salmonidés, saumon atlantique (Salmo salar) et truite de mer ou truite commune (Salmo trutta) qui historiquement remontaient jusqu'à Civray, Chef-Boutonne, Matha, ne sont plus aussi présents. On retrouve les truites de mer sur la Boutonne, l'Antenne, la Tardoire et la Charente ne serait plus qu'un passage pour atteindre des frayères en amont.
La lamproie remonte jusqu'à Voulême dans le département de la Vienne et même Civray et sur les portions aval de la Boutonne, du Né et de l'Antenne où l'on trouve Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis). Les frayères sont autour de Saintes et de Cognac. La lamproie marine reste dans la basse du fleuve, près de l'estuaire.
L'anguille (Anguilla anguilla) est présente sur l'ensemble de la Charente mais les populations sont en régression ce qui peut être dû à la pollution des eaux mais aussi à une pêche trop intense dans l'estuaire.